segunda-feira, 13 de setembro de 2010

Metronomy "Nights Out"

Durant les trois premières minutes, on se demande si on n’a pas affaire à un fake. Une intro funèbre, composée de notes acoustiques et de saxophone, entame une marche militaire en direction de notre mort. Metronomy ont déjà su surprendre sur leur cover de Toxic, ils remettent ici le couvert. Mais cette fois, dans une direction totalement opposée : là où Toxic investissait les jambes et surtout les deux coins des lèvres pour les hausser au maximum, Nights Out Intro déchire le bide avec une facilité désarmante.

The End Of You Too reprend ensuite les bonnes habitudes. Depuis ses débuts en 2006, le son du trio n’a pas progressé plus que ça. Est-ce la peine quand on prend ses marques dès ses premiers compositions et remixes ? Atlantis To Interzone, Morden, The Bears Are Coming, Weekends And Bleak Days (Hot Summer), autant de tubes qui offrent un potentiel originel assez fou permettant à Metronomy d’avoir pu y ajouter leur patte à modeler tout autour.

Ce second effort joue ainsi la continuité, comme du Ratatat remixé par Simian Mobile Disco. On y retrouve des voix en désordre, des beats audacieux et un rythme sans interruption. Le chant de Joseph Mount, membre à l’origine de ce groupe, et les instruments s’apaisent parfois, rappelant quelque peu The Whip sur Back On The Motorway, voire Hot Chip sur un Heartbreaker qui fait pop, voire même Justin Timberlake sur le funky A Thing For Me.

Car il y a beau y avoir trois claviers, Metronomy c’est aussi deux guitares, une basse et un saxophone. The Rapture auraient pu ne pas être très loin, mais c’était sans oublier le talent de compositeur de Joseph Mount qui n’en est pas à ses premières armes. Alliant la complexité de Ratatat à l’immédiateté de la house, Metronomy frôlent parfois l’IDM mais tirent sévèrement dans le mille à chaque tour. Nights Out.